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Et en aval coule une rivière…

Huit étapes de pleine conscience à Genève, entre ville et campagne 

Méditer en été (IV)
A la chapelle de Malval, entre vignes et Allondon

En contrebas des vignes et du hameau, la chapelle de Malval est d’une discrétion qui n’a d’égale que sa simplicité. Sa situation, tout là-bas, comme préservée loin dans le Mandement, contribue à son charme. Aucun transport public à proximité, mais un petit parking accolé au cimetière. Sinon, c’est à pied, à vélo, depuis Dardagny par la route ou les chemins, longeant partiellement le vallon de l’Allondon.

L’esprit du lieu mêle nature et spiritualité. Ici, on effleure une réalité qui a comme un goût d’éternité. A l’ombre du porche, il se pourrait bien que la porte reste close. Cette petite chapelle édifiée au XVe siècle s’apprécie du dehors. L’intérieur demeure invisible, mais on le devine humble, sans fioritures, authentique. Malval, c’est une invitation à faire travailler son imagination… ou à lâcher prise. Un muret sépare la chapelle et ses pierres tombales des champs qui l’entourent. Dans l’enceinte, quelques arbres, un banc, la pureté du silence pour mieux savourer l’instant.

La rivière aux coquelicots
Au petit matin, tout est calme. On perçoit seulement les pas d’un pêcheur, quelques mots échangés par deux promeneurs; résonnant sur le pont qui traverse l’Allondon, le “clop clop” des sabots d’un cheval sur l’asphalte de la route. Et si l’on emprunte, face à la chapelle, le petit sentier à peine visible entre les herbes hautes, en se laissant guider par le bruit de la rivière, on pourra peut-être surprendre quelques coquelicots rutilants penchés sur les eaux.

Là où les pavots se prennent pour Narcisse, où l’on entend encore le pas des chevaux, où l’eau suit son cours dans un vallon qui nous enchante d’avoir su rester sauvage, on oublie totalement que Genève est un canton-ville. Une étape méditative entre eau et vignoble vient de nous rendre à la nature.

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