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Quand arrive l’été: partir… ou rester

JUIN
Se mettre en mode vacance(s)

On les aura attendues toute une année, elles sont enfin là: les grandes vacances. Elles ont la saveur de la liberté, voire les couleurs exotiques des grands horizons, très loin, le plus loin possible du quotidien. Que l’on choisisse le bord de mer, le trekking plus près des cimes, les nuits à la ferme ou la croisière, on est prêt à braver embouteillages, milliers de kilomètre et heures de décalage.

Les vacances, nous les méritons, parenthèse enchantée qui nous permet de «tenir le coup» le reste de l’année. C’est du moins ce que nous croyons. Mais passer ainsi, subitement, du trop plein au rien, peut avoir des conséquences inattendues, transformant en ruminations des soucis que notre agitation habituelle tenait à l’écart.

 

« Seule la capacité de tirer constamment de l’enchantement
à partir de ce que nous faisons
peut vaincre les obstacles au bonheur. » *

 

Selon Mihaly Csiksentmihalyi*, nous ne nous sentons jamais aussi bien que lorsque nous sommes engagés totalement dans une activité qui, pour nous, fait sens et nous motive. Il nomme cet expérience le « flow », autrement dit une manière d’être dans le courant, dans le flux, immergés, concentrés, présents.

Dès lors, on comprend mieux en quoi une interruption brutale de notre rythme quotidien risque de nous plonger dans l’ennui et les soucis. Plutôt que de tout miser sur cette parenthèse pas toujours si enchantée, je vous invite à imaginer un rythme plus harmonieux, tout au long de l’année, alternant au quotidien activités soutenues – le fameux « flow » – avec moments de loisirs choisis, arrêts en pleine conscience.

Dans notre société, ce n’est pas simple. Mais se dire qu’un autrement est possible, c’est déjà beaucoup. Quant aux vacances, ne vous en privez pas, mais surtout qu’elles soient à votre goût.

*Vivre, la psychologie du bonheur, Laffont/Pocket