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Retrouver joie et légèreté

AVRIL
Comment prendre soi de son âme

Sous le soleil printanier, tout le monde semble rayonner. Et pourtant, tout au fond de soi, on éprouve une lourdeur, une tristesse, un mal-être confus.
Elles sont là depuis un moment déjà, la perte d’énergie, la crise de sens, cette jachère de l’âme. On a fait comme si tout allait bien, en espérant le retour spontané de ces instants de grâce, comme sur la photo de cette fin de dimanche, à lancer des petits cailloux dans l’eau. Mais aujourd’hui, les petits cailloux ont grossi. On les a au fond de nos chaussures et au fond du cœur… et ça commence à peser lourd. On aimerait retrouver joie et légèreté, mais comment?

« Y a-t-il pire que d’avoir traversé la vie
sans houle et sans naufrage,
d’être resté à la surface des choses,
d’avoir dansé toute une vie au bal des ombres?  »*

 

Par ces mots, l’immense écrivain Christiane Singer fait l’éloge de ces moments où plus rien ne va, de ces crises existentielles qui peuvent être salvatrices si elles sont reconnues.

Souvent, nous taisons nos manques et nos besoins, préférant fuir dans de vains divertissements sans y trouver le réconfort. Je vous invite à explorer une autre attitude: au cœur de la tourmente, prenez le temps d’examiner tous vos cailloux, pour garder seulement ceux qui vous serviront de repères sur votre chemin de vie.

Accueillir une crise, c’est se « remettre» au monde en offrant à son âme ce dont elle a besoin moment après moment: silence et solitude, confidences à un ami, communion avec la nature, lectures éclairantes, démarche de développement personnel ou même spirituel. Reconnaître une fragilité, c’est en faire une force pour se reconnecter à toutes ses ressources et retrouver la joie d’un dimanche au bord de l’eau.

* Du bon usage des crises, Christiane Singer, chez Albin Michel