Un îlot de tranquillité au coeur des remous
Revisité en janvier 2023
Par gros temps – qu’il s’agisse de la météo extérieure on intérieure – trouver un abri, un répit.
Dernier jour de mars. Le printemps se fait désirer. Il y a bien des petites fleurs un peu partout, des arbres qui prennent des couleurs, mais qu’il fait frisquet dans ce vent « force plus » qui nous déboussole et nous fait avancer de travers.
Partout en Suisse, les lacs sont tout « chiffonnés ». Le Léman comme les autres, excepté peut-être juste là, au coeur de la rade, sous la protection de la jetée du Jet d’eau. Ce jeune cygne a choisi d’y rester, bien entouré de canards colvert et de harles-bièvres. N’ayez crainte, les parents ne sont pas loin.
A ras d’eau, à peine une plume qui dépasse. Sur le quai, les admirateurs de la scène sont chahutés par la puissance des courants… à l’image du jet d’eau que le vent d’ouest a métamorphosé en un rideau d’eau s’étalant sans fin, à se confondre avec les nuages et le crachin.
Méditer un instant, face aux reflets changeants, aux ombres et lumières, à l’impermanence des choses. Calme ou agitée, horizontale ou verticale, l’eau garde la nature de l’eau. Le nuage, les remous, la vague, le jet-rideau d’eau…. chacune de ces manifestations n’est que passagère. Ce qui demeure, c’est la nature de l’eau.
De même, quand notre esprit s’agite, rester là, simplement, le temps de retrouver son calme. Car au fond de nous, notre noyau vital garde sa nature essentielle. Tout le reste n’est que tourment provisoire, élucubrations de notre esprit, bataille de sentiments.
A l’image de ces maîtres palmés: impassible, confiant, laisser passer la tempête…
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Catégories: pandémie, changement, réflexion
Mots-clé: femme, société, nature
LA MISE EN IMAGE
Vague féminine dans les rues de Genève, 14 juin 2019. Image du monde d’avant. Aujourd’hui, rester unies malgré la distance.
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