Cultiver la paix en soi

Huit étapes de pleine conscience à Genève, entre ville et campagne 

Méditer en été (VIII)
Rendez-vous avec Gandhi dans le parc de l’Ariana

En huit étapes, la série «Méditer en été» a visité des lieux propices à un arrêt pour savourer le moment présent, reposer son âme et retrouver le calme en soi. Ce cheminement a débuté au Jardin de la Paix. Il se termine dans le parc de l’Ariana, en tête-à-tête avec une personnalité particulièrement inspirante.

Habituellement, l’été installe une forme de répit dans nos vies et dans nos esprits. Moins de travail et quelques jours de vacances permettent de déposer la fatigue et les soucis accumulés dans l’année. Chaleur et soleil dictent le rythme quotidien, de la douceur de l’aube aux soirées en plein air.

Habituellement, il ne se passe à vrai dire pas grand chose et les médias remplissent comme ils le peuvent les pages et les minutes d’antenne. C’est un peu le temps de l’insouciance.

Danser sous la pluie
Or, cet été, c’est comme si le ciel nous était tombé sur la tête en continu, dans un déluge d’eau, de violence et de haine emportant trop de victimes. Pris de compassion, presque coupable de n’avoir à se plaindre que de la météo, on est aussi noyé dans l’impuissance. Un étrange sentiment prédomine alors que déjà la rentrée annonce l’été finissant. Une impression d’avoir été épargné, d’être privilégié, donnerait presque envie de se mettre à danser sous la pluie pour dire merci à la vie.

Dans toute cette tristesse, peut-on renouer avec la joie? En a-t-on le droit? Paisiblement assis dans la quiétude du parc de l’Ariana, le regard perçant derrière ses lunettes rondes, le Mahatma Gandhi offre un début de réponse : «Ma vie est mon message». Rien d’accablant, ni de culpabilisant, juste une invitation à vivre vraiment.

«Soyez le changement que vous souhaitez voir dans ce monde», disait-il encore. Faire la paix en soi et autour de soi, c’est lui donner une chance de se propager au-delà.