Huit étapes de pleine conscience à Genève, entre ville et campagne
Méditer en été (V)
A la lumière du phare des Pâquis, repère au coeur de l’aube
Debout avant le soleil, c’est une rade baignée de mauve que l’on découvre. Dans l’aube encore sombre, le phare des Pâquis est comme une sentinelle de lumière veillant sur la beauté du lieu. Sur la rive gauche, le débarcadère des Mouettes dort encore. Tout à côté, La Neptune semble dialoguer avec le phare; peut-être se racontent-ils des histoires de marins d’eau douce, des récits d’un temps où seules les voiles latines sillonnaient le lac, affrontant tous les vents et regagnant le port sous la surveillance attentive de leur gardien dressé en bout de jetée.
On n’ose à peine faire quelques pas, de crainte de déranger cet instant immaculé. Le cri d’une foulque perce le silence, son plongeon dessine des ronds dans l’eau. Alors on se remet en chemin, admirant tour à tour les teintes changeantes du lac, la silhouette de la ville se détachant sur un ciel de plus en plus clair.
Méditation musicale
A quai, privé de navigation, le bateau Genève accueillera bientôt ses premiers hôtes matinaux pour un petit déjeuner qu’ils ne pourraient s’offrir ailleurs; plus loin, le Savoie rêve déjà qu’il largue les amarres. A cette heure, même la traversée du pont est encore un bonheur. Sur l’autre rive, quelques pèlerins de l’aube hâtent le pas, comme attirés par la lumière du phare. Aux Bains des Pâquis se prépare un rituel estival dont les lève-tôt ont le privilège.
Les pieds dans l’eau, savourer un concert de l’aube. Entre six et sept heures, avoir la tête en vacances même si le travail nous attend ensuite. Alors que s’égrènent les premières notes, méditer face au soleil levant sur l’art de se permettre des pauses dans notre quotidien. En équilibre entre silence et musique, solitude et lien, besoin de sécurité et désir de prendre le large, s’interroger sereinement sur nos souhaits contradictoires qui nous rendent si humain, si vivant.
Méditer en été:
toutes les étapes
Comme dans une toile impressionniste
Méditer en été (I): au Jardin de la Paix, un espace dédié au souvenir
Les hommes passent, l’arbre demeure
Méditer en été (II): sous le marronnier du Moulin-de-Vert, plus que centenaire
En communion avec ses émotions
Méditer en été (III) En tête-à-tête avec « La Mélancolie », au Parc La Grange
Et en aval coule une rivière…
Méditer en été (IV): à la chapelle de Malval, entre vignes et Allondon
Atmosphère tropicale
Méditer en été (VI): au bord de la Versoix, en amont des chutes
Un espace pour dire sa gratitude
Méditer en été (VII): Choulex et son église dans un écrin naturel préservé
Cultiver la paix en soi
«Méditer en été» (VIII): un rendez-vous avec Gandhi dans le parc de l’Ariana