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Pieds nus sur la terre – Huit façons de s’ancrer dans le moment présent (5)

Dans un lieu public,
comme ici au Bourg-de-Four,
éprouver de la bienveillance pour autrui.

Un matin d’été, au coeur de la Vieille Ville. Des amis se retrouvent pour un café. Une passante a déjà fait son marché. Main dans la main, deux amoureux vont leur chemin. Sur cette place du Bourg-de-Four pleine de vie, je peux expérimenter une pratique méditative particulièrement gratifiante, non seulement pour moi-même, mais pour chaque être dont je perçois la présence. Je n’ai pas à fermer les yeux, rechercher le silence ou l’isolement, encore moins croiser mes jambes en tailleur. Il me suffit d’être ici et maintenant, totalement.

Alors je peux me relier à toutes ces vies qui se croisent ici, sans les connaître. Je peux les rencontrer, sans un mot échangé, mais avec profondeur, avec sincérité. Avec bonté. J’observe, je regarde, je m’imprègne de cette humanité en mouvement. Dans cette attitude de présence à l’autre, il n’est pas question de curiosité, et surtout pas de jugement. Simplement, du fond de mon coeur, je choisis de pratiquer une méditation de la compassion.

Je laisse grandir en moi des pensées bienveillantes, que j’adresse silencieusement à chacune, à chacun. «Puissiez-vous être en bonne santé»… «Puisses-tu être joyeux»… «Puissiez-vous être en sécurité»… «Puissiez-vous être aimé»… puisses-tu t’épanouir»… Ces élans du coeur qui me viennent spontanément pour les êtres que j’aime, je les adresse ici à des inconnus, pleinement consciente que chacun d’eux fait de son mieux, pour vivre bien, être une belle personne.

Tout au fond de moi, je ressens tout le bien-être que génère cette méditation de la bonté aimante. Je me sens calme… tellement plus légère. J’accueille toutes ces vies avec gratitude et empathie, plutôt que dans un esprit de crainte, de comparaison, en désapprouvant ou en jugeant comme il m’arrive encore de le faire trop souvent. Pour chaque visage croisé, chaque regard, un sourire ou un air sombre, je fais en sorte d’avoir une pensée généreuse, apaisante. Car je ne sais rien de ce que vit chacun de ces êtres, des combats qu’il mène à cet instant, dans son quotidien, ou dans le tumulte de son esprit.

Petit à petit, je m’entraîne à la bienveillance, en privilégiant les lieux publics. Les occasions sont innombrables… un train, une gare, une file d’attente, une terrasse sous le soleil estival, une après-midi à la plage, un concert en plein air, une visite à l’hôpital, une balade en ville.

Alors je découvre peu à peu, à mon rythme, que cette attitude compatissante peut s’étendre bien plus loin que je ne l’imaginais, aux êtres qui vivent ailleurs, sous d’autres cieux… mais aussi aux personnes avec lesquelles j’ai pu connaître conflits ou malentendus. La méditation de bienveillance m’offre ainsi la paix intérieure et la bonté envers moi-même.

Méditation guidée sur le thème de la bienveillance

Pieds nus sur la terre - Huit façons de s'ancrer dans le moment présent

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