Pieds nus sur la terre – Huit façons de s’ancrer dans le moment présent (6)
Au Parc Trembley, je marche en pleine conscience
dans un labyrinthe de chlorophylle
qui ne conduit nulle part ailleurs
qu’au centre de soi
Sur les hauts du Parc Trembley, je trouve le lieu parfait pour m’exercer à marcher lentement, sans but, sans aucun plan… juste ici et maintenant. Créé et entretenu par des bénévoles éprises de nature et de retour à soi, le Labyrinthe Vert déroule ses méandres au milieu des fleurs et des senteurs.
Pour mieux m’ancrer à la terre, je commence par me déchausser. Pieds nus légèrement écartés, je me tiens debout, immobile, bien solide sur mes jambes, les genoux à peine fléchis, sans tension. Je prends le temps d’observer les sensations dans tout mon corps… Je perçois un très léger balancement d’avant en arrière, à la recherche de mon point d’équilibre. Je m’établis dans l’instant, depuis la plante de mes pieds jusqu’au sommet de mon crâne.
Puis je choisis où commencer ma déambulation sur les cercles dessinés au sol. Dans l’une des petites sentes de gravier, ou alors les orteils dans les fleurs de trèfle… je pose un premier pas. Autant que possible, j’accorde cette marche lente, très lente, au rythme de ma respiration. Un pas sur l’inspiration, un pas sur l’expiration… ou même un seul pas pour une respiration complète. Dans cette pratique au ralenti de la marche méditative, je prends conscience de chaque mouvement qui constitue l’action de marcher. Je débranche le « pilote automatique » sur lequel je suis connectée la plupart du temps dans mes déplacements au quotidien.
Dans ce labyrinthe, je n’ai aucun risque de me perdre mais bien plutôt une chance de me retrouver et de me recentrer. Il me permet d’expérimenter la méditation marchée sans autre distraction que la végétation, les fleurs, l’odeur de thym et de lavande. Je fais une pause pour contempler un églantier… je m’arrête à l’ombre du noisetier… Pour m’aider à focaliser mon attention, je me dis intérieurement un mot sur chaque pas: «ici»… «maintenant»… ou encore «moment présent»… «moment merveilleux».
Cette marche méditative, je peux m’y adonner partout, dans la nature comme en ville. Lorsque je souhaite la pratiquer avec une lenteur telle que je me sens avancer comme en apesanteur sur la lune, je privilégie un lieu calme, où je peux être seule avec moi-même. Progressivement, en apprenant à développer l’attention à mes pas, à mes mouvements, je pourrai marcher en pleine conscience où que je me trouve, à mon rythme normal ou d’un pas encore plus alerte… marcher dans l’ici et maintenant lorsque je me déplace pour aller quelque part… et lorsque je ne vais nulle part.
Je n’ai pas besoin de grands espaces pour découvrir tous les bienfaits de la marche méditative. Au quotidien, je détermine dans mon lieu de vie un court trajet, que je nomme mon chemin de pleine conscience, où je ne m’autorise pas à marcher autrement que bien attentive à mes pas, en ralentissant, en me connectant à l’instant.
Le Labyrinthe Vert, au Parc Trembley, rive gauche, avenue Giuseppe Motta
Méditation guidée pour une marche en pleine conscience
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