Du regard extérieur à l’auto-évaluation (XI)

Du regard extérieur
à l’auto-évaluation (XI)

Jour 11

eNous avons observé hier que notre sentiment d’enfermement pouvait se manifester de différentes manières et  avoir diverses causes. Or, même si cela peut sembler paradoxal, lorsque nous nous sentons confiné·e à l’intérieur de nous-même, c’est que notre rapport à ce qui nous est extérieur souffre d’un déséquilibre. Nous nous évaluons en fonction des autres et nous nous mettons d’autant plus en retrait.

Aujourd’hui, explorons ensemble ces deux attitudes:

Regard extérieur
Auto-évaluation

Le regard extérieur, c’est tout ce que nous voyons, entendons, interprétons qui nous vient des autres, de notre environnement familial, amical, professionnel ou plus généralement de la société dans laquelle nous vivons.

Nous imaginons que nous devons être «comme les autres» pour être considéré·e comme une personne valable, adéquate, reconnue, acceptée. Nous faisons confiance à ces jugements externes pour définir qui nous sommes et et ce que nous valons.

 

Comme si les autres savaient mieux que nous

Le manque d’estime de soi accroît naturellement l’importance que nous accordons au regard des autres. Si nous nous considérons nous-même comme inférieur·e, nous donnons raison à tous les jugements extérieurs ciblant nos insuffisances… ou du moins ce que nous considérons comme tel.

Ce dénigrement de soi-même renforcé par notre environnement se manifeste jusqu’au refus de tout compliment que l’on ne saura pas recevoir comme étant une vérité, une parole sincère.

Lorsque nous faisons quelque chose de mal, ou de pas assez bien, nous nous le reprochons. Lorsqu’il nous est renvoyé de l’extérieur que nous avons bien agi, que nous avons eu une attitude généreuse, aimant, aidante, nous considérons cela comme simplement normal.

De même, nous attribuons à tort un échec à notre incompétence, alors que si nous réussissons, c’est juste une question de chance.

 

Une auto-évaluation bienveillante

L’importance excessive que nous accordons aux regards extérieurs nous est d’autant plus néfaste qu’elle s’accompagne le plus souvent de mauvaises interprétations de notre part. Si des personnes nous adressent des commentaires désobligeants, durs, critiques, plutôt que de les considérer comme des jugements sans fondement, nous nous laissons persuader trop facilement que ce que l’on dit de nous est vrai.

Pour résister aux critiques extérieures – bien réelles ou sur-évaluées par notre manque de confiance en nous – nous devons développer nos capacités d’auto-évaluation. Et surtout, il est essentiel que cette auto-évaluation ne repose plus sur une faible estime de soi.

Trop souvent sans doute, vous donnez raison à une personne qui vous critique. Pire, vous vous donnez raison à vous-même en vous critiquant.

Portez davantage attention à toutes ces situations du quotidien où vous vous appropriez les reproches que vous entendez autour de vous, où vous vous flagellez vous-même. Puis faites l’exercice d’inverser les rôles: imaginez à votre place une personne que vous appréciez, un ami, une collègue de travail. Vous viendrait-il à l’idée d’être aussi dur avec cette personne que vous l’êtes avec vous-même? Si elle fait l’objet de reproches injustifiés, n’auriez-vous pas envie de la défendre et de remettre la personne accusatrice à sa place? Alors pourquoi ne pas le faire pour vous-même?

 

Oser être soi-même

En psychologie humaniste, nous parlons de «locus de contrôle» externe ou interne. Cette notion apparaît plus essentielle et plus actuelle que jamais, dans une société où la publication à tout-va de qui nous croyons être et de ce que nous faisons ne connaît plus de limites. Tout est devenu sujet à comparaison, évaluation et surenchère.

Pour développer nos capacités d’auto-évaluation – notre «locus de contrôle» interne – il nous faut davantage nous respecter, poser des limites plus claires à notre individualité et la rendre moins perméable aux influences extérieures.

Pour vous aider à vous détacher du regard extérieur et oser être vous-même,  je vous propose trois étapes: un arrêt sur image, une citation inspirante, une action pour ancrer la réflexion.

 

Je regarde

Un pré en fleurs, des arbres, un champ cultivé

Face à un pré fleuri comme celui-ci, nous nous émerveillons. Puis très vite notre esprit évalue, estime, compare. Lesquelles sont donc les plus belles? Les fleurs blanches au premier plan… le tapis jaune soleil un peu plus loin?

Peut-être vais-je donner davantage de valeur aux arbres qui bordent le pré. Ou encore, au-delà, à ces champs cultivés où le blé en herbe deviendra céréale, puis farine et pain.

Et si je cessais plutôt d’évaluer, contemplant simplement chaque fleur dans sa beauté unique, chaque arbre dans sa grandeur et sa solidité, chaque épi de blé à venir comme un cadeau de la terre…

L’arbre ne se soucie pas du regard de la fleur. La fleur blanche ne se croit pas plus belle, ou au contraire de moindre valeur que sa voisine jaune soleil.

J’écoute, je lis

Eminent psychologue et psychothérapeute, fondateur de l’approche centrée sur la personne, Carl R. Rogers croit en la capacité de tout être humain de développer son propre potentiel selon un processus qu’il nomme l’auto-actualisation.

Pour être pleinement soi-même, il s’agit notamment de se libérer du regard extérieur, de devenir son propre observateur.

Il l’exprime sobrement, d’une sobriété à l’image de son approche thérapeutique, simple en apparence mais d’une profonde richesse.

Ecoutons-le:

« Je me sens plus heureux simplement du fait d’être moi-même
et de laisser les autres être eux-mêmes.
»

J’entre en action

Pour aujourd’hui, je vous propose d’expérimenter une journée où vous resterez du mieux que vous le pouvez connecté à vous-même

Pour cela, essayez de laisser de côté tout commentaire extérieur vous concernant. Ne vous comparez à personne.

Si vous faites quelque chose de maladroit – renverser votre café, casser un verre, oublier de prendre votre parapluie… – ne vous adressez aucun reproche. Cela nous arrive à toutes et tous.

Au lieu de vous traiter d’incapable – ou pire que cela – terminez  plutôt votre journée avec une action bienveillante envers vous-même. Par exemple en notant dans un petit carnet trois choses qui vous ont fait vous sentir fier de vous, ou tout simplement en accord avec vous-même.

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De l’enfermement à la libération (X)

De l’enfermement
à la libération (X)

Jour 10

En guise de préambule. Dans la situation si particulière que nous vivons depuis bientôt deux ans, les ressentis que nous abordons aujourd’hui peuvent avoir une résonance d’autant plus intense.
J’ai pourtant fait le choix de les aborder «hors contexte», comme nous pourrions les éprouver en situation habituelle… comme certainement vous y avez déjà été confronté avant la crise pandémique.
Ceci tout en espérant que ces réflexions vous aideront à retrouver le chemin d’une liberté intérieure, dans ce quotidien chamboulé de l’extérieur.

Lorsque nous évoquions hier ce qui, dans nos vies, peut nous amener à nous résigner, pensant que nous n’avons plus de prise sur quoi que ce soit, nous pouvions déjà ressentir l’état de résignation comme une forme de prison, tant psychologique qu’émotionnelle.

Parfois, l’impossibilité d’en sortir que nous ressentons semble si réelle que l’on n’essaie plus. Nous avons vu que seul notre libre arbitre peut nous aider à dépasser ce sentiment d’impuissance, d’injustice et nous amener à considérer qu’un choix reste possible, malgré tout.

Aujourd’hui, approfondissons un peu ensemble ce processus de remise en mouvement, de changement de perspective, à travers ces deux notions:

Enfermement
Libération

L’enfermement, nous pouvons le ressentir à divers niveaux: physiquement, mentalement, émotionnellement ou encore relationnellement.

Lorsque nous sommes enfermé physiquement trop longtemps dans un lieu, nous ressentons l’inconfort dans notre corps: chaleur, confinement, promiscuité, manque d’oxygène, difficulté à nous mouvoir, sensation d’oppression, voire d’étouffement.

 

Enfermés dans notre mental

D’autres formes d’enfermement sont, en revanche, plus difficiles à détecter. Ainsi, nous n’avons souvent pas conscience que nous nous sommes enfermé à double tour dans notre mental. Les barreaux de notre prison sont nos habitudes, nos idées toute faites, nos jugements – dirigés tant contre nous que contre les autres – notre rigidité psychique.

Nous ne sommes pas seuls responsables de cette situation de confinement. Notre éducation, notre culture, la génération à laquelle nous appartenons, notre contexte familial, notre histoire de vie contribuent à nous conditionner et à nous enfermer.

Au plan comportemental, vous avez sans doute entendu et finalement admis comme un état naturel que vous êtes, par exemple: timide, colérique, paresseux, peu persévérant, toujours en retard, pas fiable… toutes ces étiquettes que l’on vous a collées souvent dès votre enfance et que vous avez acceptées comme des vérités.

Puis la vie s’est chargée de vous soumettre à diverses épreuves douloureuses et vous vous êtes enfermé dans des réactions émotionnelles qui ne soulagent pas. Au niveau relationnel, des rencontres pas toujours belles vont ont abîmé, vous ont fait douter de vous, et vous répétez malgré vous les mêmes schémas.

 

Comment s’évader de notre prison

L’enfermement physique, nous pouvons dans la plupart des cas y remédier en quittant un lieu, en ouvrant une fenêtre, en faisant circuler un air frais. Aussitôt, nous nous sentons mieux.

En revanche, ce qui confine notre mental, nos émotions, nos comportements, nos relations semble souvent nous échapper. Et même lorsque nous commençons à identifier ce qui limite notre façon de penser, sclérose nos attitudes et nous serre le coeur, nous voyons mal comment y échapper.

C’est que nous n’avons pas encore trouvé l’issue, la ou les portes de sortie. Et lorsque nous les aurons trouvées, il nous faudra encore découvrir comment on les ouvre, après nous être débarrassé de ce qui les obstrue.

 

La libération viendra de soi-même

Ce processus de libération exige de nous de la persévérance, des capacités d’introspection et de remise en question. La bonne nouvelle? C’est une chose possible, à tout âge de la vie. Il n’est jamais trop tard..

Notre enfermement est le résultat de multiples causes, circonstances, influences extérieures. Les barreaux derrière lesquels nous végétons se sont resserrés à mesure que nous nous sommes appropriés ce qui nous était souvent imposé.

Il est temps de faire de la place, de libérer l’espace, de rejeter ce qui ne vous appartient pas, ce en quoi vous ne vous reconnaissez plus. La porte se trouve juste là, derrière tout ça.

Pour vous aider à identifier ce qui vous enferme et comment vous libérer,  je vous propose trois étapes: un arrêt sur image, une citation inspirante, une action pour ancrer la réflexion.

 

Je regarde

portail fermé par un cadenas

Le long d’une petite route en campagne genevoise, ce portail m’interpelle à chaque passage. Apparemment, pas de maison luxueuse à protéger du côté interdit.

Les piliers de béton ne sont plus très droits, et la grille elle-même est un peu de guingois. Retenant ses deux pans, le cadenas bloquant la chaîne semble ne jamais s’ouvrir. Pas de clé dans la serrure.

Que cherchons-nous à protéger lorsque nous restons enfermé derrière un portail hérissé de pointes dissuasives? Voulons-nous empêcher ce qui nous est inconnu, étranger, de pénétrer? N’est-ce pas plutôt nous-même que nous empêchons de sortir?

En regardant bien, je constate que la nature reprend ses droits. De part et d’autre du portail, la clôture est plutôt perméable et chancelante, bousculée par les grands arbres majestueux.

Il y a des ouvertures pour… s’évader. Et retrouver sa vraie nature.

J’écoute, je lis

Les livres du psychosociologue Jacques Salomé nous aident à nous écouter, à oser être nous-même, à nous affranchir.

Ecoutons-le:

«La porte du changement ne peut s’ouvrir que de l’intérieur.
Chacun en détient la clé.
»

Cette citation évoque une petite histoire que vous avez sans doute entendue sous différentes formes. Il y est question d’une personne – vous, moi – qui se plaint d’être enfermée. Même en tirant, en poussant sur la porte, rien ne bouge. Voilà l’enfermé(e) prêt(e) à se résigner.

Mais une petite voix lui murmure: «Oui la porte est fermée, mais de l’intérieur. Il n’y a que toi qui puisses pousser le loquet ou tourner la clé pour te libérer.»

«Retrouver la clé», c’est oser la pensée, la décision, le geste qui nous rendra libre.

J’entre en action

Pour aujourd’hui, expérimentons une pratique de pleine conscience intégrée à nos activités quotidiennes.

De manière à éprouver physiquement la sensation d’enfermement puis de libération, je vous invite, au moins une fois dans votre journée, à ouvrir une porte, ou une fenêtre, en faisant de votre mieux pour être totalement présent(e) à cet instant où vous passerez du dedans au dehors.

Faites un arrêt là où vous êtes. Observez comment vous respirez – avec aisance, avec calme, lentement, ou au contraire de manière superficielle, rapide –  ressentez la température de l’air, le souffle de l’air sur votre visage, vos mains…

Puis ouvrez la porte, ou la fenêtre, en étant pleinement conscient(e) de votre geste, de tout changement de votre respiration, de la perception de l’air autour de vous, de la température.

Sentez l’espace, plus vaste autour de vous… et peut-être en vous.

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De la résignation au libre arbitre (IX)

De la résignation
au libre arbitre (IX)

Jour 9

Lors de notre première semaine de ce cheminement «Tout un mois avec soi», nous avons progressivement pris conscience de de ce qui encombre nos vies, bloque nos élans, limite nos pensées et nos actes.

Nous avons notamment évoqué le découragement, l’incertitude, l’indécision. Souvent, nous ne savons pas comment agir. Nous avons peur des conséquences, de ne pas faire le bon choix, de manquer notre objectif.

Nous avons exploré comment garder espoir, reprendre de l’assurance, oser faire des choix. Mais parfois, cela semble ne pas suffire à nous remettre en mouvement. Alors nous capitulons.

Explorons ensemble aujourd’hui ces deux notions:

Résignation
Libre arbitre

Se résigner, c’est croire en une forme de fatalité, comme si tout était écrit d’avance. La résignation, c’est le contraire de la révolte. On accepte, sans manifester que l’on n’est pas d’accord, mais surtout sans rien entreprendre pour faire changer au moins un tout petit peu la situation.

Vous connaissez sans doute cette «prière de la sérénité» qui nous parle d’acceptation:

«Donnez-moi la sérénité
d’accepter les choses que je ne peux changer,
le courage de changer les choses qui peuvent l’être,
et la sagesse d’en connaître la différence.»

 

Acceptation n’est pas résignation

Si l’acceptation constitue la première étape nécessaire pour calmer nos émotions face à une situation difficile, cela ne signifie en aucun cas qu’il convient de se résigner. Nous pouvons être, au sens propre, la victime d’un événement que nous n’avons ni choisi ni provoqué, mais c’est tout autre chose de nous «poser en victime» de ce qui nous arrive.

Nulle leçon de morale à lire entre les lignes, bien évidemment. Lorsque vous êtes blessé, à terre, vous n’avez pas à montrer au monde un courage à toute épreuve. Il est le plus souvent tout à fait légitime de se sentir blessé.

Lorsque nous parlons d’acceptation, il s’agit de l’acceptation de ce qui ne peut être changé, mais aussi de l’acceptation de ce que nous ressentons. Nous l’avons vu, nos émotions, notre souffrance ont besoin d’être accueillies pour trouver un peu d’allègement. Cet accueil bienveillant de ce que nous vivons et des conséquences que cela a sur nous, c’est une empathie que l’on s’accorde à soi-même.

La résignation, en revanche, nous apportera difficilement un réconfort. Nous continuons, en nous résignant, de nous faire du mal à nous-mêmes, et cela ne fait qu’accroître le mal qui nous a été fait.

 

Se respecter soi-même plutôt que se résigner

Une attitude résignée va souvent de pair avec une mauvaise estime de soi. On considère que l’on ne mérite pas autre chose que ce qui nous arrive. Que l’on ne mérite pas mieux… ce qui montre bien que l’on se juge de peu de valeur.

On en vient alors à se dire à soi-même des phrases aussi affligeantes que celle-ci: «Je n’ai que ce que je mérite!» Et l’on n’hésite pas à ajouter, pour bien se martyriser: «Bien fait pour moi!»  Cela vous parle, n’est-ce pas?

Changeons d’attitude. Reconnaissons le mal qui nous a été fait, accueillons nos souffrances, mais ne nous résignons plus à nous considérer de si peu de valeur.

 

Faire appel à son libre arbitre

Ne pas nous laisser aller à la résignation, ou du moins faire en sorte de ne pas y demeurer ne pourra que nous aider à nous sentir mieux. Qu’il s’agisse de «petites» capitulations face à des broutilles récurrentes qui alourdissent notre quotidien ou d’une tentation de se résigner en réponse à un événement sérieux dans notre vie, c’est nous-même et personne d’autre – ou du moins pas sans nous – qui pourrons redonner du sens à nos jours.

C’est là qu’intervient notre libre arbitre. C’est lui, le maître à bord, au moment de déterminer ce que nous allons faire de ce qui nous arrive. Il représente notre liberté fondamentale à définir ce qui est essentiel pour nous, ce qui vaut la peine que l’on se relève.

Pour vous aider à ne pas vous résigner et permettre à votre libre arbitre de mieux vous estimer, je vous propose trois étapes: un arrêt sur image, une citation inspirante, une action pour ancrer la réflexion.

Je regarde

arc-en-ciel sur le lac Léman

A verse, il pleuvait.

Le début de matinée annonçait une de ces journées que la météo nous fait parfois qualifier de «pourrie». C’est que nous avons tendance à considérer la pluie comme une sorte d’ennemie qui se met en travers de nos projets et nous rend capricieux comme des gosses.

L’averse semblait ne plus vouloir s’arrêter. Les gouttes inondaient les vitres, s’écrasaient sur le sol… et  tout à coup elles ont ruisselé en étincelant dans un rayon de soleil.

Il a suffi de tourner la tête. Derrière le rideau de pluie, le spectacle céleste avait commencé: un arc-en-ciel à la forme parfaite dessinait une arche irisée au-dessus du lac, de plus en plus distincte, de plus en colorée.

Puis l’arc-en-ciel a disparu. Le soleil s’est installé. Il ne pleuvait plus.

Le message m’a semblé clair: ne jamais se résigner.

J’écoute, je lis

Cette phrase poignante, c’est l’aveu d’impuissance de Philippe Labro dans un récit absolument remarquable sur sa traversée de la dépression.

Ecoutons-le:

«Je suis pris par cette panique: que puis-je faire de moi dans la minute qui vient?»

«Tomber sept fois, se relever huit», tel est le titre de son témoignage, incontournable pour mieux comprendre toute la résignation engendrée par la maladie.

Il aurait pu s’y laisser couler, sans révolte, juste dans l’incompréhension totale de ce qui s’abattait sur lui. Puis il a accepté, en premier lieu d’être malade, puis de se faire aider.

Même lorsque toute volonté semble avoir capitulé, il demeure en nous ce sursaut, l’instinct de survie.

Son libre arbitre l’a remis dans le sens de la vie.

J’entre en action

Pour aujourd’hui, je vous propose de réfléchir à une situation dans votre histoire de vie qui vous a fait éprouver de la résignation.

Nous avons toutes et tous vécu des moments où plus aucune issue ne semblait possible, où le découragement nous a fait nous résigner, convaincus que nous ne pourrions plus rien changer.

Retrouvez dans votre passé, récent ou plus ancien, un moment ressemblant à cela. Puis prenez conscience qu’aujourd’hui, ce que vous ressentez n’est plus ce que vous éprouviez alors.

Vous n’êtes plus exactement cette personne qui avait capitulé. Vous avez utilisé vos propres ressources pour y croire encore. Pour faire un choix. Pour réaliser que vous aviez, malgré tout, votre libre arbitre pour faire bouger, même de manière infime, les choses.

Souvenez-vous que vous avez trouvé quoi faire de vous.

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Pause et ancrage (VIII)

Pause
et ancrage (VIII)

Jour 8

Nous avons déjà parcouru une semaine de notre cheminement «Tout un mois avec soi».

Il est temps de nous accorder une pause, pour mieux ancrer les réflexions, les expériences et les ressentis que nous avons partagés jusqu’ici.

Pour vous aider à les intégrer tranquillement, je vous propose:

 

Un arrêt sur image
Un récapitulatif de cette première semaine
Une citation inspirante

Je regarde

chemin en forme d'escalier

Au bord de la rivière l’Hermance, dans un petit vallon protégé, la balade est bucolique en toutes saisons. A certains endroits, des escaliers à l’image de celui-ci incitent à ralentir le pas, tant en descente qu’en montée.

A chaque passage ascendant sur ces marches pas toujours très sûres, je remarque leur enfilade plutôt chaotique, leurs fragilités, leur poésie aussi. Et je suis happée par cette échappée promise juste au-delà de la dernière marche.

Ce chemin, je le connais par tous les temps. Pour illustrer le parcours de notre première semaine, je l’ai choisi dans une douce journée d’avril où la nature commence à éclore, bordant le chemin de vert tendre.

Tout naturellement, ces marches creusées dans la terre puis consolidées me semblent symboliser parfaitement notre cheminement intérieur:  irrégulier, non linéaire, mais bien réel.

Je revisite le chemin parcouru

Voici pour chaque thématique de cette première semaine une phrase-clé en guise de résumé.

N’hésitez pas à créer votre propre outil pour intégrer vos expériences et votre pratique jour après jour: un petit carnet, ou un tableau récapitulatif par exemple.

Jour 1: encombrement – allègement
Reprendre peu à peu le contrôle de ce qui entre dans votre vie et de ce qui en sort vous permettra de vous libérer de ce sentiment d’encombrement qui finit par tout rendre fade et sans saveur.

Jour 2: pesanteur – légèreté
Pour éprouver un sentiment de légèreté réel et durable, il faudra beaucoup désencombrer nos vies, changer ce que nous pourrons changer, aborder avec une attitude neuve ce qui n’aura pas pu l’être.

Jour 3: habitude – changement
Les habitudes ont quelque chose de rassurant. Paradoxalement, elles peuvent aussi nous enfermer dans des comportements sclérosants, que nous ne remettons pourtant pas en question.

Jour 4: peur – audace
En changeant, vous vous allégez de choses encombrantes, vous vous libérez de vieilles habitudes, vous dépassez des peurs qui en réalité n’avaient plus de raison d’être. Vous vous découvrez capable d’audace.

Jour 5: découragement – espoir
Lorsque vous êtes à la peine, que vous vous essouflez, faites une pause, gardez espoir. Le processus de changement que vous avez initié continue de tracer son chemin en vous… presque sans vous.

Jour 6: incertitude – assurance
Essayons plutôt de considérer l’incertitude comme une source inépuisable de curiosité. Plutôt que de craindre ce qu’elle nous réserve, nous pouvons commencer à en entrevoir les richesses.

Jour 7: indécision – choix
En faisant davantage confiance à nos propres ressources et à notre capacité d’adaptation, nous parviendrons mieux à nous décider, à faire nos choix.

J’écoute, je lis

Pour aujourd’hui, savourons simplement cette citation de Matthieu Ricard, qui nous rapproche du trésor en nous, de notre île intérieure.

«Chaque être contient en lui

un trésor qui ne demande qu’à être dévoilé.»

 

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De l’indécision au choix (VII)

De l’indécision
au choix (VII)

Jour 7

Hier, lors de la sixième étape de ce mois pour se reconnecter à soi, nous avons tenté d’appréhender cette réalité que nos vies sont tissées d’incertitudes. Plus nous tentons de nous mettre en sécurité, plus nous nous exposons, car nous plaçons notre confiance dans des certitudes inexistantes.

Au fond, il y a tant d’éléments que nous ne contrôlons pas. Cependant, si nous pouvons voir dans cette incertitude omniprésente une source d’opportunités, nous continuerons d’avancer dans nos vies avec de plus en plus de curiosité, d’intérêt et d’assurance.

Souvent, l’incertitude nous mène à l’indécision. Que faire quand on ne sait pas ce qui va arriver? En gagnant en assurance, en faisant davantage confiance à nos propres ressources et à notre capacité d’adaptation, nous parviendrons mieux à nous décider, à faire nos choix.

Explorons ensemble aujourd’hui ces deux attitudes:

Indécision
Choix

L’indécision, c’est une forme de peur. Peur de se tromper, de ne pas faire le bon choix. Peur de regretter, de s’en mordre les doigts. Peur aussi de décevoir, de ne pas être compris, d’être mal jugé.

Lorsque nous ne maîtrisons pas une situation, que nous craignons la manière dont elle peut tourner, prendre une décision devient une responsabilité insurmontable. Nous sommes indécis également lorsqu’il nous semble qu’aucun choix, aucune possibilité n’est à notre portée. Ou lorsqu’une conséquence décisive est en jeu.

Autre cause, et pas des moindres, à notre indécision: l’embarras du choix.

 

Pas le choix

«Je n’ai pas le choix.» Nous l’entendons souvent, cette petite phrase fataliste. Il nous arrive à toutes et tous de la prononcer dans certaines situations. Parfois, c’est vrai. Souvent, c’est une forme d’excuse déguisée pour ne rien décider.

Essayez de vous remémorer une situation récente où vous avez fait quelque chose – ou êtes allé quelque part – en vous disant que vous n’aviez pas le choix. Cependant, si vous vous étiez vraiment écouté, vous saviez au fond de vous que vous l’aviez, le choix de ne pas faire cette chose, ou de ne pas aller à cet endroit. N’est-ce pas plutôt que vous ne pouviez pas affronter les conséquences d’un autre choix, de celui que vous auriez aimé faire?

Face à l’adversité, lors d’événements graves, il sera sans doute juste de dire: «Je n’ai pas choisi» ou «Je n’ai pas eu le choix.» Mais à partir de ce qui nous arrive, nous aurons toujours une marge de décision, le choix d’influencer, ne serait-ce qu’un tout petit peu, la suite des événements, Ou du  moins le choix de notre attitude face à la situation.

 

L’embarras du choix

Notre mode de vie consumériste nous confronte au quotidien à des choix beaucoup plus triviaux. A un point tel que les manifestations psychologiques de cet embarras du choix se sont vu attribuer un terme: la fatigue de décision. Nous sommes littéralement assommés par l’amoncellement de produits dans tous les domaines, étourdis – pour ne pas dire abêtis – de divertissements et d’informations vides de sens et d’intérêt.

Si vous sentez que votre indécision – accompagnée d’une certaine fatigue – émane en premier lieu de cette multitude de choix sans conséquences qui ponctuent chacune de vos journées, tentez l’une ou l’autre des expériences suivantes pendant quelques jours: n’achetez aucun produit alimentaire étiqueté «nouveau»; limitez-vous à une marque – voire un parfum – de yaourts; utilisez un seul savon; portez le plus souvent possible le même vêtements que vous aimez… ou toute autre action ce de ce genre qui vous inspire.

Observez comment vous vous sentez. Mieux, n’est- ce pas?

 

Bon ou mauvais choix?

Il y a dans nos vies des décisions importantes, et d’autres tellement insignifiantes qu’elles n’en sont pas vraiment.

Il y a des choix difficiles à faire, il y en a d’autres, fatigants mais inintéressants, que nous pouvons nous épargner en simplifiant notre quotidien… et ça aussi, c’est un choix, plus radical.

Mais quels que soient  l’importance et l’enjeu de votre décision et de votre choix, ne vous prenez plus la tête à savoir si c’est le «bon» ou le «mauvais» choix. Ce qui importe, c’est que ce soit le vôtre, vraiment.

Pour vous aider à faire des choix de manière éveillée, je vous propose trois étapes: un arrêt sur image, une citation inspirante, une action pour ancrer la réflexion.

 

Je regarde

deux mouettes

Elles se sont posées juste là. Par choix, en toute liberté. Leur présence me réjouit, m’amuse, m’interpelle.

Deux mouettes tranquilles mais alertes. Prêtes à s’envoler d’un coup d’aile au moindre danger, au moindre geste un peu trop vif de l’observatrice en quête d’une image évocatrice.

A l’arrivée du prochain promeneur muni de pain sec, elles décolleront d’un seul élan et joueront les voltigeuses du ciel, dans un ballet aérien aussi spectaculaire que criard, pour attraper leur part en la disputant à des dizaines d’autres, rieuses comme elles.

Pour l’instant, pas une plume ne bouge. Sont-elles indécises? Ou juste repues du précédent festin?

Sous leurs pattes, ce «WAKE UP» me parle. «Réveille-toi».

Et j’entends: «Décide-toi. Fais ton choix.»

 

 

J’écoute, je lis

Si Osho, maître spirituel, a su faire un vrai choix, c’est bien celui de la liberté de pensée. Inspirante autant que déstabilisante, sa philosophie nous parle sans langue de bois, avec humour et humanité.

Tous ses textes nous invitent à prendre conscience des choix que nous offre la vie.

«La vie en elle-même est une toile vide.
Elle devient ce que vous peignez dessus.
Vous pouvez peindre la misère ou vous pouvez peindre la joie.
Cette liberté est votre splendeur.
»

Pour Osho, faire le choix de vivre, c’est ne plus traverser l’existence comme des «endormis». Dans «Etre en pleine conscience», il l’exprime dès les premières lignes. Ecoutons-le encore:

«Même lorsque l’homme pense qu’il est éveillé, il ne l’est pas vraiment.
Son éveil est si fragile, si infime qu’on ne peut le considérer comme éveillé.
»

J’entre en action

Pour expérimenter votre capacité de décision et de faire un choix rien que pour vous, pour votre bien-être, je vous propose de partir en quête de cet état d’éveil dont nous parlait à l’instant Osho, et de vous inspirer de ce clairvoyant «Wake up» brandi dans le ciel genevois.

Autant que possible, essayez ce prochain matin de vous réveiller et de vous lever différemment des autres matins. Un peu plus tôt si vous le pouvez. Sans appuyer de manière répétée sur le bouton «snooze» – jolie métaphore de l’indécision. Faites sonner votre réveil hors de la chambre à coucher, levez-vous pour l’éteindre… et ne vous recouchez pas.

Habillez-vous, chaussez vos baskets et sortez. Voyez l’aube, puis le jour, se lever. Déjà vous vous sentirez un peu plus éveillé, un peu moins «endormi» – de cet endormissement de l’esprit contre lequel un café ne peut rien.

Plus conscient de cette nouvelle journée offerte.

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De l’incertitude à l’assurance (VI)

De l’incertitude
à l’assurance (VI)

Jour 6

Hier, lors de la cinquième étape de ce mois pour se reconnecter à soi, nous évoquions le risque de nous décourager en chemin, et l’importance de garder espoir lorsque nous avons le sentiment de ne plus progresser.

Nous pouvons avoir une idée plus ou moins précise du but que nous souhaitons atteindre. Pour progresser et oser entreprendre des changements, il faut bien sûr avoir une direction à suivre, trouver un sens au chemin que nous allons fouler.

Cependant, si l’objectif est excessivement précis, nous risquons de manquer notre cible. Si nous pensons qu’il existe un seul moyen de l’atteindre, nous resterons bloqué devant le premier obstacle, sans itinéraire de déviation pour le contourner.

Pour ces raisons, nous avons tout avantage à garder une certaine souplesse, tant concernant notre but que les moyens d’y parvenir. Heureusement, nous n’avons pas besoin de certitudes pour avancer et pour nous fortifier.

Explorons ensemble aujourd’hui ces deux notions:

Incertitude
Assurance

L’incertitude, c’est ce que nous ne pouvons pas prévoir. A l’évidence, elle est partout dans nos vies. Quoi que nous fassions, nous ne pourrons l’éliminer. Nous anticipons, nous programmons, nous prévoyons. Mais nous ne savons pas si la réalité sera tout à fait conforme à ce que nous souhaitons, imaginons, ou appréhendons.

Tant que nous n’intégrons pas que l’incertitude est une condition inhérente à la vie, nous resterons confronté à la peur, au découragement.

Si rien n’est certain, alors «à quoi bon» s’efforcer de progresser vers de meilleurs lendemains?  Ne vaut-il pas mieux s’accrocher à ses habitudes, rester bien au chaud dans sa zone de confort, en attendant que le ciel nous tombe sur la tête?

 

L’incertitude, source de curiosité

Si nous nous inquiétons trop pour l’avenir, proche ou lointain, nous avons une vision bloquante de l’incertitude et cette dernière risque de refroidir notre enthousiasme et nous priver de toute audace. Nous restons alors dans cet état où nous pensons que nos peurs et nos habitudes nous maintiennent dans une «certaine» sécurité.

Mais en regardant plus profondément, comme nous tentons de le faire depuis quelques jours, nous comprenons peu à peu que la sécurité n’est pas là où nous pensions la trouver. D’ailleurs, de quoi s’agit-il au juste, face à tant d’incertitudes?

Essayons plutôt de considérer l’incertitude comme une source inépuisable de curiosité. Plutôt que de craindre ce qu’elle nous réserve, nous pouvons commencer à en entrevoir les richesses.

 

Sans incertitude, pas de surprise, pas de joie

Pour mieux ressentir en quoi l’incertitude constitue un moteur dans nos vies, essayez donc d’imaginer une existence dont vous connaîtriez tous les événements à venir; où le résultat de chacun de vos actes serait écrit d’avance. Une vie sans surprise, sans coup de théâtre, sans nouveauté, sans aucune épreuve pour vous faire grandir, sans aucun obstacle pour vous stimuler à sauter plus haut.

Dans cette vie improbable remplie seulement de certitudes, pas non plus de joie inattendue pour faire bondir votre coeur dans votre poitrine, pas d’émerveillement, pas de cadeau de la vie plus beau que tout ce que vous auriez pu espérer. Est-ce vraiment cela dont vous rêvez?

Oui, la vie nous semblerait plus rassurante si nous savions que nous aurons toujours un poste de travail garanti, suffisamment d’argent, une relation pour toute la vie, des amis et des proches que l’on ne perdra jamais, des enfants heureux, un pays en paix, une bonne santé physique et mentale, un moral au beau fixe…

 

Pas de certitude, mais de l’assurance

Les certitudes ne sont pas la matière première dans laquelle sont modelées nos existences. Dans tous les domaines, que nous l’acceptions ou non, notre sécurité est toute relative.

En revanche, nous pouvons développer notre assurance tout au long de notre vie. Chaque pas en avant nous en donne davantage. A cette assurance-là, nous cotisons avec notre volonté, notre motivation, l’audace qui nous pousse vers demain, vers l’inconnu, vers la nouveauté. Alors nous nous sentons plus solide de l’intérieur.

Lorsque vous recherchez la sécurité seulement à l’extérieur de vous, en vous appuyant sur d’illusoires certitudes, observez si vraiment vous vous sentez à l’abri de tout événement inattendu. Ne vous sentez-vous  pas davantage en sécurité avec l’assurance que vous pourrez activer votre propres ressources intérieures pour faire face aux incertitudes de la vie?

Pour vous aider à gagner en assurance, je vous propose trois étapes: un arrêt sur image, une citation inspirante, une action pour ancrer la réflexion.

 

Je regarde

Ecole de voile sur le Léman, avec un orage se formant sur le Jura

C’était une après-midi de septembre, au bord du Léman. Les petites voiles blanches étincelaient au large de Thonon-les-Bains. On aurait dit des papillons posés sur l’eau et s’y reflétant.

A bord, de jeunes moussaillons en plein apprentissage des brises et de la maîtrise de leur esquif. Des cris d’excitation, parfois teintés d’inquiétude, et puis des rires aussi parviennent jusqu’à la rive.

Au-dessus du Jura, déjà l’orage menace. Sous un ciel de plus en plus chargé, un grain avance sur le lac depuis l’ouest. Il va falloir écourter la leçon de navigation.

Dans l’immédiat, les petits triangles mouvants qui naviguaient en file indienne sont en train de se regrouper. Face à l’incertitude – météorologique dans le cas présent – une certaine prudence est de mise. Néanmoins, les petits skippers débutants ont pris ce jour-là encore un peu plus d’assurance, malgré… ou peut-être grâce aux conditions de navigation changeantes.

J’écoute, je lis

«Lorsque Thich Nhat Hanh nous invite à redevenir plus solide, ce n’est pas une injonction que nous fait ce tout grand maître bouddhiste. Venant de lui, toute parole est emplie de bienveillance. Mais une bienveillance qui ne signifie nullement se laisser aller à la facilité.

Ecoutons-le:

«Il faut vous récupérer, être vous-même.
Il faut redevenir solide. Vous pouvez pratiquer la solidité dans la vie quotidienne.
Chaque pas que vous faites, chaque respiration doit vous aider à devenir plus solide.
»

J’aime son expression: «se récupérer». Je me vois m’agenouiller pour rassembler et recueillir ces morceaux de moi que les incertitudes de la vie ont éparpillés à tous les vents, me «récupérer» et me relever.

Même si toutes les pièces mettront encore du temps à retrouver leur place pour constituer un tout cohérent et harmonieux, vous «récupérer» vous aidera à vous sentir plus solide. Plus assuré.

J’entre en action

Pour notre mise en pratique d’aujourd’hui, j’aimerais vous inviter à vous inspirer des petits mousses, que l’on devine en pleine manoeuvre, prêts à «danser» avec les éléments.

Il ne sera pas nécessaire de vous mettre à la barre et de prendre le large. Simplement, soyez déterminé à sortir au moins quelques instants de chez vous, quel que soit le temps qu’il fait.

Il pleut? Parfait. Il vente? Très bien. Il fait «trop» froid? Emmitouflez-vous. Le temps est incertain? Encore mieux.

Partez marcher un peu. Prenez conscience de votre présence, sous la pluie, dans le vent, sous le soleil ou dans le froid. Prenez conscience aussi de votre solidité. Vous n’allez pas fondre, ni vous envoler, pas davantage geler sur place.

Mais vous ressentirez tous les éléments… et que vous avancez, debout, au milieu de ces éléments. Peut-être les pieds mouillés et les doigts blancs de froid, mais solide. Progressant avec assurance… malgré l’incertitude du temps qu’il fera plus tard, plus loin.

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