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Trouver la plénitude dans la simplicité

Pieds nus sur la terre – Huit façons de s’ancrer dans le moment présent (3)

Au Jardin botanique, un espace zen
m’ouvre à l’infini en miniature.

Le rouge resplendissant d’une pagode m’accueille dans ce jardin zen qui respire la simplicité. Pour mieux entrer en communion avec ce lieu inspirant, je commence par une marche méditative. Pieds nus de préférence, j’avance lentement sur ce petit chemin, parsemé de gravier et de pas japonais, qui se déroule tout autour d’un étang minéral accueillant un paysage infini.

J’avance un pas après l’autre, au rythme de ma respiration. Un pas sur l’inspiration, un pas sur l’expiration, je ne fais qu’un avec ce qui m’entoure, comme si mon corps en mouvement, imperceptiblement, se fondait dans cette atmosphère de sérénité. Au coeur de cet écrin vert, je perçois le bruit de l’eau, le chant des oiseaux, le rythme lent de mon pas. Je me faufile entre les bambous… Je prends tout mon temps. Je m’établis dans l’instant.

Quand mes pieds auront délicatement foulé une fleur de lotus gravée dans le sol, alors je choisirai de m’asseoir sur le petit banc de pierre, pour un moment de méditation silencieuse. Je me sens remplie de gratitude pour les jardiniers-magiciens qui ont créé ce lieu selon la tradition des jardins zen japonais. Leur petit paradis ouvre en moi l’infini.

Englobant du regard la totalité harmonieuse de ce jardin, je laisse s’établir en moi toute la simplicité qu’il exprime. Du gravier blanc, quelques cailloux évocateurs, de petits arbres taillés suffisent à représenter tout un monde…. et même plusieurs. Ce paysage en miniature, bien terrestre, symbolise aussi le lien entre l’homme et la nature, entre le visible et l’invisible, entre le matériel et le spirituel… entre moi et plus grand que moi.

Mon esprit suit les arabesques tracées dans le gravier… mes pensées se calment. Il suffit de si peu pour se sentir paisiblement joyeux. Je me perçois immobile et solide comme ces rochers posés sur leur lit de petits cailloux; en moi je sens couler une eau qui danse, comme celle de la minuscule rivière où vient se baigner un adorable couple de merles. Le souffle d’air qui murmure à travers les bambous me rafraîchit délicatement.

Alors je prends conscience des joies infinies d’une vie simple, garante de plénitude et de liberté. Dans ce lieu minimaliste où rien ne manque, je me pose gentiment cette question: qu’est-ce qui est “assez” pour moi au quotidien? Et je me fais la promesse d’identifier, un jour après l’autre, ce qui est superflu dans ma vie, ce qui me pèse inutilement, tout ce dont je peux me délester… afin de faire place à l’essentiel.

Jardin zen, au Jardin botanique de Genève, 1 chemin de l’Impératrice

Méditation guidée sur le thème de la simplicité

Pieds nus sur la terre - Huit façons de s'ancrer dans le moment présent

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