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MARS
On ne refait pas sa vie, on la transforme

Les premières heures du printemps éveillent en nous comme un sentiment de renouveau, une envie parfois confuse d’autre chose. La nature nous prend à témoin de sa renaissance et, que l’on soit laïc ou croyant, Pâques fait résonner en nous la possibilité d’une vie nouvelle.

Changer de vie, repartir de zéro, qui n’en a pas rêvé… avant que son espoir de changement ne se heurte durement à cette sentence trop souvent entendue : on ne refait pas sa vie, on la continue. Mais continuation ne veut pas dire statu quo et «refaire sa vie» n’impose  aucunement de tout plaquer pour fuir à l’autre bout du monde. Plutôt qu’une rupture, ce besoin de renouveau évoque davantage une transformation. Il nous remet en mouvement, nous redonne le goût d’avancer là où nous nous fatiguions à piétiner.

 

« Quand nous avançons avec confiance
en direction de nos rêves,
et que nous nous efforçons
de vivre la vie que nous avions imaginée,
nous atteignons un succès
que nous n’aurions jamais espéré en temps normal »

 

écrit Henry David Thoreau qui s’éloigna de la civilisation le temps de mieux comprendre et d’expérimenter son propre besoin de transformation.

A défaut de trouver la force pour un changement de cap radical, nous nous résignons souvent à l’immobilité, convaincus que c’est «tout ou rien». Je vous invite à considérer plutôt cette envie d’une autre vie comme un processus naturel, comme un indicateur de bonne santé. Elle signifie simplement que vous êtes en train de vous reconnecter à votre vraie vie, celle qui frémit tout au fond de vous.

Notre vie rêvée n’est pas un but lointain. Elle est le chemin sous nos pas et il nous appartient à chaque instant de la transformer, de la renouveler, sans rupture ni fracas.