blog

Huit étapes de pleine conscience à Genève, entre ville et campagne 

Méditer en été (VI)
Au bord de la Versoix, en amont des chutes

Dans leurs embarcations tout en longueur qui flirtent avec les remous, les amateurs de canoë-kayak l’apprécient pour ses chutes et ses eaux agitées. La Versoix est une rivière dynamique aux allures sportives. Mais pas seulement. Aux jours les plus chauds de l’été, ses rives s’assoupissent dans une torpeur tropicale offrant des voyages immobiles au bout du monde.

Depuis le Pont-de-Bossy, remonter le cours en amont est une expérience sensorielle de chaque instant. Là où le soleil n’a pas atteint les sous-bois, la fraîcheur de l’air est encore palpable, à faire frissonner le promeneur aux bras nus. L’environnement sonore évolue au rythme de l’eau, du murmure au grondement. Les chants d’oiseaux envahissent l’espace et un véritable plafond végétal s’étale au-dessus de nous.

De la précipitation à l’immobilité
A l’approche des chutes, il n’y a plus que la rivière qui s’exprime, en cascades bruyantes et vivifiantes. En restant quelques minutes à proximité de cette eau se précipitant plus bas pour suivre son lit, on expose notre corps à une précieuse dose de ions négatifs aux pouvoirs bénéfiques. Alors, on s’arrête, comme hypnotisé, assourdi. Puis une envie de calme et de silence nous remet en marche.

Un peu avant que le chemin ne sorte du bois, nous projetant écrasé de soleil au milieu des champs et aussitôt pressé de faire demi-tour, la Versoix nous réserve une autre surprise. Il suffit pour la savourer de faire une pause à un endroit où sa rive est accessible, avec peut-être même un tronc d’arbre sur lequel s’asseoir. Ici, l’eau s’est immobilisée, reflétant le vert intense de ses rives, quelques éclats de soleil et des tâches de bleu ciel. Une vision idyllique, comme si la rivière nous avait tranporté sous d’autres latitudes.

Méditer en été:
toutes les étapes